A elles
A elles
J’ai connu l’ivresse de la beauté
Lorsque le monde m’était offert
Sur un grand plateau doré
Bien loin de cet étrange enfer
Où je me trouve désormais
Parmi ces foules agitées
Qui cherchent un havre de paix
Au milieu de leurs vies abîmées
Par le cycle des saisons
Qui passe de la lumière
Au noir le plus profond
Alternant secrets et mystères
Que j’ai tenté d’appréhender
Pour, au mieux, les restituer
Au fil des mots qui me viennent
Et des vers qu’ainsi j’égrène
Qu’à toutes les trois - tendres Muses - je dédis
A elles Calliope, Erato et Polymnie
Qui dans mes pensées voyageuses
Jouent les inspiratrices bienheureuses
Au cœur de l'âme des humains
Où j'emprunte le chemin
De la divine incantation
Qui me conduira au Panthéon
Auprès des dieux intemporels
Qui livrent leur jugement éternel
Au regard de tous les univers
Où se mêlent, sans répit, le sombre et le clair.
Richard MAGGIORE
Texte paru dans la revue "Vent d'Autan poétique",
Décembre 2003.