Le chant des sirènes
Etendu sur la longue plage
Des mes antiques souvenirs
J'entends au loin de gracieux bavardages
Qui m'invitent à repartir
Prendre à nouveau la mer vers le grand large
Et voir celles qui m'appellent
De leurs chants mélodieux et sans rage
Elles me poursuivent et m'ensorcellent ?...
Comme Ulysse et son équipage
Voguant parmi des flots agités
Dois-je succomber aux beaux ramages
De ces demoiselles ailées
Ou passer mon chemin sans tarder
En oubliant ces doux refrains
Qui pourraient bientôt m'emporter
Vers celles qui signeraient ma fin
Célestes enchanteresses
Aux griffes acérées
A l'affût de marins en détresse
A qui elles réservent leurs mélopées
Voyant en eux d'idéales proies
Capables d'assouvir leur faim ;
Non ! Je ne les suivrai pas
Sache que tel n'est pas mon destin
Car de ces maudites sirènes-là
Je ne veux et ne voudrai pas,
Préférant alors marcher sur les traces
De mes chères Muses qui m'offrent une place
M'accueillant ainsi dans leur royaume
Où je peux être sans danger
Ce que je suis : Moi, plus qu'un homme,
Une entité sauvage... et libérée !
Richard MAGGIORE
Extrait de mon recueil "Mémoires d'ombres et de lumières",
Copyright 2001.