• Mort de rire !

     
    A l'occasion du « Printemps des poètes » 2009 qui avait pour thème « En rires », voici un poème que j'ai écrit, avec une pointe d'humour noir. Il n'est pas toujours aisé de faire rire en poésie, j'espère y être parvenu avec ce texte...

    Et concernant la revue littéraire « Vent d'Autan poétique », elle a célébré ses 25 ans d'existence (et son numéro 100) lors d'une après-midi festive le samedi 21 mars 2009 à Montech (82), où se trouvait le siège de cette revue, qui est toujours disponible en libre consultation - pour ce qui est du Tarn-et-Garonne - dans les Bibliothèques de Montauban, Castelsarrasin, Moissac, Valence d'Agen et Montech.
    Ce fût l'occasion de rendre un hommage appuyé au créateur de cette revue, Roger Aragon, qui nous quittait il y a une vingtaine d'année ; son épouse, Francine Aragon, poursuivant depuis son oeuvre.





     
    Mort de rire !

    J'ai tout essayé !
    L'électricité
    Pour me faire définitivement disjoncter
    La corde à sauter
    Pour me pendre et qu'on me fiche enfin la paix
    Les médicaments
    Pour m'endormir et ne plus jamais me réveiller
    Et le saut à l'élastique
    ...sans élastique
    Le gaz, la carabine, la bibine
    Et même le cyanure en stick !
    Mais rien n'y fit
    Je suis toujours vivant !
    Alors je m'suis dit, tant qu'à faire
    Autant prendre la vie du bon côté
    Ainsi j'ai décidé de m'amuser
    De rire à gorge déployée
    A moi les écrits d'Alphonse Allais
    De Queneau, de Tardieu
    Les jeux de mots de Raymond Devos,
    L'humour noir de Bedos
    Coluche, Desproges et compagnie
    Et bien, me croirez-vous ou non
    Par Dieu, j'ai tellement ri
    Plié en quatre, saisi de folie
    Que mon pauvre coeur, déjà meurtri
    M'a d'un coup lâché, ce faux ami
    Et je suis mort, oui mort de rire !
    Moi qui croyais revenir à la vie
    Et bien me voici maintenant au Paradis
    Et vous m'en voyez finalement ravi
    Car je vais pouvoir enfin retrouver
    Tous ceux qui m'ont bien fait marrer
    De Maillan à Métayer
    De Le Luron à Colucci
    Car oui, vous l'aurez tous compris
    Ce sont bien eux mes vrais amis !

    Richard MAGGIORE
    (février 2009)

    Texte paru dans la revue « Vent d'Autan poétique »,
    Juin 2009.


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  • Voici en intermède un tout petit aperçu de mes goûts musicaux avec un grand titre des années 80, voire un morceau mythique : Shout, du groupe Tears For Fears (ici dans une version "orchestrale" plutôt sympa). Alors montez le son, et comme on dit en english, enjoy !
     

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  • AérozoneAérozone

    Là, tu les vois
    S'entrouvrir à toi
    Les champs célestes
    Ni maux, ni peste

    Tu entends au loin
    Une voix qui t'appelle
    Qui te dit : « viens
    Et déploie tes ailes ! »

    Ainsi tu rejoindras
    Amie, endors-toi
    La noble gloire
    Des anges du soir


    Qui de leurs plumes
    Soigneront tes plaies
    Comme l'écume
    D'un océan défait,

    Anges, éclairez-moi
    De votre bel éclat
    Emportez-moi
    Vers ces lieux sans lois

    Je veux partir
    Redécouvrir
    Ces doux royaumes
    Où les roses embaument :

    Se libérer des terres
    Enfin toucher le ciel
    En s'entourant de l'air
    Se sentir éternel

    Au milieu des songes
    D'une nuit étoilée
    Où les âmes s'allongent
    Avec Hypnos, l'exilé ;

    Et si l'on rêvait
    Si l'on s'endormait
    Allons nous poser
    Dans les bras de Morphée,

    Dès lors nous ferons
    Le grand tour du monde
    Pour quelques pleurs
    Ou pour en rire

    Et nous irons
    Jusqu'au bout du monde
    Pour le meilleur
    Ou pour le pire

    Au bout du monde,

    Venez me retrouver
    Dans l'Oasis
    Venez me rencontrer
    En Terre Promise

    Au bout du monde,

    Venez contempler
    Le feu qui m'anime
    Flammes sacrées
    Lumière sublime,

    Au bout du monde
    En zone aérienne
    Que mes paroles fécondes
    Sans peine, vous mènent
    Jusqu'à la place originelle
    Dédiée à ceux qui savent
    Que la vie est plus belle
    Hors de ses entraves...

    Richard MAGGIORE
    Extrait de mon recueil "Mémoires d'ombres et de lumières",
    Copyright 2001.

     


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  •  
     
    Célébration

    I

    Tu te réveilles
    Au milieu de flammes
    Qui sont pareilles
    A de fines lames

    Qui opèrent
    Ton esprit éteint
    Que la lumière
    Désormais atteint

    Comme un serpent
    Elle se faufile
    A chaque instant
    Tisse le fil

    Qui forme en toi
    Le réseau intime
    Où grandit la foi
    Que ta pensée anime

    De mille éclats
    - Serviteur fidèle
    Nouveau soldat
    De la guerre éternelle

    Qui agite
    L'entière création
    Et t'invite
    A la célébration

    II

    Des sentiments
    Qui façonnent le monde :
    Fait de néant
    De sources fécondes

    Où s'entremêlent
    Passions ardentes
    Pulsions rebelles
    Et visions naissantes

    En plein accord
    Avec l'espace
    Où plonge ton corps
    Dont le temps s'efface,

    Il ne reste plus
    Qu'à récolter
    Le fruit confus
    De tes pensées

    Où je peux lire
    A volonté
    Le meilleur, le pire
    A la croisée

    Des voies célestes
    Où passent les sillons
    Qui attestent
    D'une Célébration.


    Richard MAGGIORE
    Extrait de mon recueil "Mémoires d'ombres et de lumières",
    Copyright 2001.


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  • Belle comme la nuit

    Belle comme la nuit

    Sous la clarté des étoiles
    Je devine ton visage
    La lune ôte son voile
    Avec elle, je pars en voyage

    A travers l'espace infini
    Je glisse au-dessus des nuages
    Et monte jusqu'au paradis
    Où je te retrouve, mon ange

    Tu es belle comme la nuit
    Ton regard brille au firmament
    Et l'univers tout entier luit
    Tel un immense feu ardent

    La lumière jaillit de tes yeux
    Comme du ciel constellé
    Par ces milliers d'astres fiévreux
    Qui illuminent la Voie Lactée

    Je me pose contre ton corps
    Et me laisse aller sur ses courbes
    Je navigue jusqu'au bord
    De tes lèvres qui s'entrouvrent

    Tu es belle comme la nuit
    Devant toi, je suis désarmé
    Je plonge dans ta chevelure de suie
    D'où je ressors, libéré !

    Richard MAGGIORE

    Texte paru dans la revue « Vent d'Autan poétique »,
    Septembre 2007.
     

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  • Le corbeau

     
    Le corbeau

    Du haut de mon épaule
    Il contemple le monde
    C'est son plus beau rôle
    Il guette, il scrute, il sonde

    Perché sur la corniche
    Il saisit la nature
    De ce qui s'affiche
    Devant ses yeux, sa hure,

    Oiseau en habit sombre
    Tu joues avec ton ombre
    Que tu projettes sur Terre
    Au gré des courants d'air,

    Explorateur céleste
    Qui dévore l'espace
    Quand il lâche du lest
    Pour gagner sa place

    Au royaume des princes
    Du ciel et des étoiles
    Que les nuages rincent
    Et que la nuit dévoile,

    Oiseau en habit sombre
    Tu sors de la pénombre
    Que les arbres dessinent
    Sur tes plumes si fines

    Lorsque s'ouvre à toi
    L'étendue sidérale
    Dont tu veux être le roi
    Toi, le voyageur orbital

    Qui prends de l'envergure
    En touchant ces hautes contrées
    Où tu changes d'allure
    Devenant maître des nuées

    A la parure d'or
    Quand tu promènes ton corps
    Jusqu'à l'astre solaire
    Où tu retrouves tes frères

    Qui dominent de leurs ailes
    L'homme et ses querelles
    Auxquelles tu peux échapper
    Toi, fait ange d'éternité.

    Richard MAGGIORE
    Texte paru dans la revue "Vent d'Autan poétique",
    Juin 2003.

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  • Allez, après ces quelques lectures, un nouveau petit intermède musical, avec un artiste français, Art Mengo, et sa première chanson (et tube) sortie à la fin des années 80, intitulée Les parfums de sa vie (je l'ai tant aimée). Beau morceau (ici dans une version acoustique).
    Bonne écoute !
     

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  • Le chant des sirènes

     
     
    Le chant des sirènes

    Etendu sur la longue plage
    Des mes antiques souvenirs
    J'entends au loin de gracieux bavardages
    Qui m'invitent à repartir

    Prendre à nouveau la mer vers le grand large
    Et voir celles qui m'appellent
    De leurs chants mélodieux et sans rage
    Elles me poursuivent et m'ensorcellent ?...

    Comme Ulysse et son équipage
    Voguant parmi des flots agités
    Dois-je succomber aux beaux ramages
    De ces demoiselles ailées

    Ou passer mon chemin sans tarder
    En oubliant ces doux refrains
    Qui pourraient bientôt m'emporter
    Vers celles qui signeraient ma fin

    Célestes enchanteresses
    Aux griffes acérées
    A l'affût de marins en détresse
    A qui elles réservent leurs mélopées

    Voyant en eux d'idéales proies
    Capables d'assouvir leur faim ;
    Non ! Je ne les suivrai pas
    Sache que tel n'est pas mon destin

    Car de ces maudites sirènes-là
    Je ne veux et ne voudrai pas,
    Préférant alors marcher sur les traces
    De mes chères Muses qui m'offrent une place

    M'accueillant ainsi dans leur royaume
    Où je peux être sans danger
    Ce que je suis : Moi, plus qu'un homme,
    Une entité sauvage... et libérée !


    Richard MAGGIORE
    Extrait de mon recueil "Mémoires d'ombres et de lumières",
    Copyright 2001.



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